De Rossano à Tarente
Cette fois ci les renseignements sont bons, le train est là.
Il faut charger vélos et sacoches :
A midi, nous changeons de train à Sibari, le contrôleur nous recommande d'aller acheter au buffet de la gare "les" paninis du chef! Nous obtempérons, à juste titre, ils sont excellents.
Il en profite pour nous vendre les suppléments vélos qu'on avait "oubliés".
Nous arrivons à Tarente, que nous visitons un peu trop rapidement.
La vieille ville présente de très jolis bâtiments, mais à cette heure ci tout est fermé, sieste oblige!
Le Duomo :
Nous apercevons l'intérieur roman, grâce à la porte d'entrée vitrée, nous somme un peu frustrés de ne pouvoir entrer :
Après une sortie de ville un peu difficile à cause de la circulation, nous trouvons, par hasard, le seul camping de la région encore ouvert à cette saison!
Il a même une piscine!!!
La côte ouest du Salento (talon de la botte italienne)
Le lendemain nous longeons la cote vers le sud.
Il a plu beaucoup pendant la nuit et le ciel restera bas toute la journée.
Tous les "villages" sont des petites stations balnéaires le long d'une interminable plage de sable fin.
On peut s'imaginer sans peine le monde qu'il doit y avoir en juillet-août!!!!
Malheureusement, la saison touristique est finie et toutes ces stations ressemblent à des villes fantômes du Far West, abandonnés par les chercheurs à la fin de la ruée vers l'or.
C'est déprimant!
Dans un de ces petits villages, juste une charmante petite église :
Sur le bord de la route, un câprier en fleur :
Et, miracle!, le soir nous arrivons à un ravissant petit port , Porto Cesare :
Nous y coucherons dans un luxueux B&B, qui nous change de notre petite tente.
La ville est incroyablement animée, nous sommes samedi soir, tous les habitants de Tarente doivent venir y passer le week-end.
Les commerces sont nombreux et tellement plus jolis que ceux que nous voyons habituellement. Pendant que Chantal découvre "le petit-ensemble-qui-lui-va-si-bien-et-qui-est-à-un-prix-tellement-abordable" , je teste les spécialités locales :
Nous aurions aimé profiter de la marée, mais c'est pas facile de cuisiner du poisson dans une chambre de B&B!
Nous allons dans un restaurant, manger antipasti, primi plati, secondi plati de poissons et fruits de mer, nous en sortons complètement gavés.
Le lendemain matin, le soleil est revenu et après une agréable route de campagne, nous atteignons Gallipoli, très touristique, la plus importante localité de cette cote du Salento.
Belle ville baroque, très courue par les habitants de Lecce.
Mais nous sommes dimanche et tous les magasins sont fermés.
Pendant le déjeuner, le vent froid, se renforce, nous sommes inquiets : arriverons nous à piloter nos engins?
L'étape de l'après-midi est courte, je trouve la terrasse d'une guinguette fermée pour "planter" notre tente à l'abri du vent. On se croirait sur la plage d'une île des Caraïbes au soleil :
Mais le vent souffle à 60km/h, il fait un froid glacial :
Je fais la cuisine le plus près possible du mur pour être à l'abri :
Le lendemain, Chantal découvre un cheval abandonné pour l'hiver et ne peut s'empêcher de lui rendre visite, gamine!
Le vent, de face, souffle de plus en plus fort, nous atteignons difficilement Leuca à l'extrême pointe du talon.
Dommage qu'il soit si fort, la mer est tellement belle :
Superbe résidence secondaire, devant laquelle je répare notre 8ème crevaison :
Le port de Leuca, extrême pointe sud :
A midi nous picniquons sur le port de plaisance, tant bien que mal à l'abri du vent :
Nous consultons la météo : le vent souffle à 70km/h de nord.
De plus, dès que nous aurons passé le cap il sera de face!
Nous trouvons plus sage de faire demi tour pour remonter de quelques km et aller dans un camping que nous avions repéré en passant, dont la pancarte indiquait "aperto":
En fait il est fermé, mais nous n'avons plus le courage de chercher autre chose et nous y entrons en poussant la porte, heureusement non verrouillée.
L'endroit est charmant, par contre les sanitaires sont fermés, ni eau ni électricité :
Toute la soirée nous craignons que l'on vienne nous déloger.
Aucun problème seul un brave chien nous tient compagnie toute la nuit.
La côte est du Salento
Le matin, le vent a un peu faibli (40km/h) et nous poursuivons notre route, escortés par le chien qui nous a pris en amitié.
Il nous suit pendant plus de 10km, sans que je puisse nous en séparer, peut être parce que je ne parle pas italien!
Heureusement nous nous arrêtons pour visiter le phare du bout du monde, 2 molosses se chargent de faire déguerpir notre ami.
Nous espérons qu'il a retrouvé son chemin
Cette côte est est encore plus belle :
Les criques rocheuses ont remplacé les plages de la côte ouest :
Le soir je trouve un endroit merveilleux pour la nuit :
Il est sur une terrasse qui surplombe la mer, la pleine lune nous offre un spectacle inoubliable.
Malheureusement il faut monter les vélos et leur chargement sur notre perchoir.
Le matin j'appelle la réception pour descendre nos bagages, personne ne vient, nous le ferons nous même :
La route continue, toujours aussi belle, le vent est tombé, il fait chaud et nous en profitons pour trouver, sans mal, quelques coins baignade :
Le soir, encore un endroit de rêve, seuls au monde sur la lande qui borde la cote rocheuse :
Un pêcheur qui passe par là est tellement surpris de voir notre tente qu'il dit avoir pensé que nous étions des martiens!!!
Sa gentillesse et son sourire font tellement plaisir à voir.
Seul notre mode de voyage permet de faire de telles rencontres!
Au petit matin, le lever du soleil sur la mer.
Nous sommes un peu nostalgiques en pensant que bientôt nous allons rentrer :
Otranto
Le château :
Le duomo :
Et surtout l'intérieur de la merveilleuse église byzantine San Pietro :
La mer continue à nous tenter à chaque instant, comment résister aux dernières baignades? :
Le soir nous approchons de Lecce, point ultime de notre périple en Italie, la côte devient touristique, sale et moche.
Il faut trouver un endroit pour notre dernière nuit sous la tente.
Cette oliveraie fera parfaitement l'affaire.
Chantal est enchantée de passer cette nuit auprès de tant d'Oliviers!
Puis le lendemains nous arrivons à Lecce, très belle ville baroque, surnommée, peut être un peu excessivement, la "Florence du sud" :
Nous y trouvons un B&B dans une fort jolie demeure :
Le retour approche, nous prenons un train de nuit pour Milan.
Pas d'emplacement prévu pour les vélos, il faut les démonter et les ranger dans les housses que nous promenons depuis le départ :
Notre compartiment T2 est un peu petit, nous aurons cependant la place pour y dormir :
Arrivés à Milan, nous confions notre bardât à un porteur pakistanais, qui travaille au black! :
La Suisse
La météo est favorable, nous décidons de faire un petit détour par la Suisse avant de rentrer à la maison.
Un train nous amène à Sion.
Je prends l'escalier mécanique pour sortir de la gare :
Et nous voici dans "nos Alpes"!!!
Nous prenons les petites routes jusqu'à Martigny:
Rencontre inhabituelle :
Encore une, dans un autre genre :
Nous voici au pied de la redoutable côte qui monte à Leysin, station de ski du canton de Vaud.
Au passage nous admirons les vignes qui commencent à prendre leurs couleurs d'automne.
14km plus loin et surtout 1000m au dessus nous arrivons épuisés.
La soeur de Chantal et sa famille ont un merveilleux chalet ou nous allons prendre quelques jours de repos.
Dans 2 jours, nous allons finir notre voyage en passant, si la météo le permet, par le col de la Forclaz, Chamonix, Annecy et enfin Aix les Bains.
Asuivre .....
